Plume doigt

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Créations personnelle


La vie est vide

Tu sais, on oppose souvent le plein, et le vide.

Le plein est ce qui est connu, le vide est ce qui est inconnu. De fait, le plein est souvent perçu comme rassurant, tandis que le vide fait peur.

Quelque part, nous passons notre vie à essayer de la remplir afin de lui donner un sens. On cherche à s'accomplir, à travers la vie amoureuse, la vie professionnelle, la vie familiale.

On voit les succès de certains, et on les envit, on les jalouse. On les voit davantage remplis que nous-mêmes. On se dit : "qu'est-ce que ça me ferait si j'étais aussi rempli que lui".

Quelque part, on se sent comme un espace à remplir d'expériences, de sons, de lumière et d'émotions. Mais ce n'est jamais assez. Le jour de la mort vient, et l'on se demande alors ce que l'on a fait de sa vie. On se rend compte que l'on n'a pas vécu. On a accumulé les expériences et les explorations, mais est-ce que ça change quoi que ce soit au final ?

Au final, qu'est-ce que la vie, si ce n'est la promesse de la mort ? C'est-à-dire, la promesse éternelle du vide ?

Nous qui désirons le plein, en définitive, n'est-ce pas comme jeter du sable dans un trou sans fond ?

 

Ceux qui croient en Dieu, ou en une quelconque existence après la mort, sont souvent vus comme des gens cherchant à combler leur peur de la mort. C'est indéniable.

Mais ces derniers temps, je ressens comme une futilité. Tout semble vide de sens, tout semble relatif. Tous les objectifs que je peux me donner, tous les aspects de ce monde, même les concepts religieux, et ce jusqu'à la présence de la Beauté. Tout m'apparaît comme vide.

Le rien. Il n'y a rien.

Et curieusement, ce néant de tout ce qui avait un sens m'apparaît comme une purification nécessaire, une marche supplémentaire vers la Beauté.

Tout comme Marie Noël a découvert dans sa Foi un Dieu sombre et cruel à travers son expérience de la Première Guerre mondiale, cette expérience du vide m'apparaît comme la face sombre de tout ce que je voyais jusqu'à présent.

Je regarde mes tentatives d'ordonner le monde à travers la Foi, et j'y vois une fourmi courant sur une chaussure d'être humain.

Je voyais la Beauté comme un existence concrète qui donne du sens à la vie via sa présence immuable. Aujourd'hui je vois sa présence comme une négation absolue de tout sens à la vie.

Oui, la Beauté est aussi plein que vide.

Le vide contient de la Beauté lui aussi. Car c'est dans le vide de tout que l'on rencontre la Conscience pure.

 

L'esprit débarrassé de tout tracas et ennui de la vie quotidienne se découvre une Liberté d'être que seul le vide peut donner. Nous pouvons voir ça comme une pièce vide de tout contenu opposée à une pièce remplie à ras bord d'objets en tout genre. Comme les mouvements sont aisés dans la première ; comme les mouvements sont compliqués dans la seconde !

 

 

La prière vise au dépouillement de l'âme humaine. La Bible parle d'un fardeau à poser. Ce que l'on pose, c'est "qui l'on est", ou plutôt "qui l'on croît être". On enlève les différentes couches de vêtements que l'on porte pour finir nu devant la Présence pleine et vide de la Beauté.

La prière évide l'âme. Elle ronge l'ego humain comme un castor ronge le tronc d'un arbre. Non pas pour l'annihiler. Simplement pour le rendre docile, harmonieux, propre au ressenti spirituel de la Beauté.

 

https://www.youtube.com/watch?v=N-Yzr1FgaW4

 

Confronté au vide intrinsèque de mon existence, la prise de conscience est immédiate. Tout ce que je suis dans cette vie est moins que du vent. Pour autant, Je Suis, encore et toujours.

Alors quel est mon but, si tout ce que je me fixais comme objectif est insensé ?

 

Commencer à créer de l'Amour pour son prochain dans cet état de vide intrinsèque. Voila quelque chose qui me semble encore dur, mais faisable. À vrai dire, cela apparaît comme un sportif qui tente de soulever des haltères. Au début, l'on ne soulève à peine que 2 kilos. Puis tu soulèveras des montagnes.

L'âme humaine qui a tout perdu, que lui reste-t-il sinon la capacité d'aimer, qui est propre à la Beauté dont nous sommes issus ?

 


19/02/2020
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Père Caste Or, père Caste Or, termine la ton histoire !

Aime-moi, Aime-moi !

Nos coeurs sont remplis de ces cris déchirants, comment faisons-nous pour ne pas les entendre ?

Cette jeune femme, Nicolas, qui se raccroche à so mari qui la trompe, n'a-t-elle pas peur du manque d'Amour ?

Aime-moi, Aime-moi, Aime-moi !

Et ce jeune adolescent qui sourie timidement, n'a-t-il pas peur d'être rejeté ?

Aime-moi !

On le demande sans le demander. On a honte de le demander. On a peur d'être faible en le demandant.

Et quand on le demande, souvent, on le demande au mauvais endroit.

 

 

Et parfois Nicolas, l'Amour frappe à notre porte sans qu'on l'attende. Quel miracle cela représente alors !

Nicolas, j'ai entendu parler de tellement de gens qui ont connu cette Joie incommensurable !

J'ai connu un soldat durant la dernière guerre, mort au combat sur les plaines de Russie. Sa vie entière, on lui avait appris que l'Amour n'existait pas, et il l'avait cru. Et c'est au soir de sa vie, Nicolas, que l'Amour l'a touché.

Depuis un cratère d'obus, ce soldat a levé les yeux vers le ciel piqueté d'étoiles. Et c'est en regardant les constellations que son coeur s'est ouvert. Comment cela s'est-il produit ? Personne à commencer par lui-même ne le sait.

L'Amour s'est engouffré en lui, a saisi tout son être, a illuminé son esprit. Les larmes se sont mises à couler sur ses joues.

Il eut conscience soudainement que sa vie entière, il avait inconsciemment cherché l'Amour. Il avait désiré le revoir, lui reparler. Et il avait laissé ce qu'on lui avait dit devenir sa croyance.

Quelle tristesse, quelle honte il ressentit à ce moment là ! Mais aussi quelle joie de s'être trompé !

Amour comme c'est étrange, avait-il dit, vois, je vais peut-être mourir demain, et pourtant je n'ai plus peur de la mort.

Et ce furent là ses dernières paroles.

 

Vi(en)s avec moi.

Ce furent les mots qu'entendit très distinctement le jeune Paul en ce matin de Novembre. Ce fut pour lui un événement très étrange, car vois-tu Nicolas, sa mère était en train de le battre comme plâtre. Son corps était tout endolori, et il était roulé en boule sur le carrelage de la cuisine. Il venait d'encaisser un énième coup de martinet sur les cuisses, et tout ce qu'il souhaitait, c'était... Il ne savait même pas trop ce qu'il souhaitait.

Vi(en)s avec moi.

Ce fut comme si un souffle d'air pur lui pénétrait les poumons. Un monde nouveau sembla s'ouvrir sous ses yeux. Pourtant c'était toujours le même carrelage où traînait des moutons de poussière. Tout semblait plus lumineux, plus clair.

Quelque chose. Quelque chose qui n'était pas là avant mais qui aurait dû être là venait de revenir à sa place en lui-même.

Paul était jeune, aussi jeune que toi Nicolas. Son coeur d'enfant ne mettait pas encore des mots sur ce qu'il ressentait. il était heureux, oui. Surtout, il ne voulait pour rien au monde que ce quelque chose reparte.

"Je vi(en)s avec toi ! Je vi(en)s avec toi, alors, pitié reste avec moi !"

Sa mère avait arrêté de le frapper. le martinet pendait balant au bout de son bras. Paul vit dans ses yeux qu'elle comprenait intuitivement que Paul avait trouvé ce qu'elle cherchait depuis longtemps. Quel long cri de supplique le petit Paul pouvait lire dans son regard :

 

"Toi qui donnes sans reprendre, donne nous l'Amour.

Toi qui es en Vie, Vis avec nous.

 

Nous qui sommes des poussières, avec toi, nous devenons des fleurs.

Nous qui sommes moins que du vent, insuffle nous un air pur.

 

Esprit de Beauté qui fait de nous des êtres humains, loué sois-Tu, fais de nous des êtres humains.

Esprit de Beauté, à l'heure où je me laisse aller à la laideur, je conserve ton souvenir en mon coeur."

 

 

 

 


01/12/2019
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l'Histoire d'Orcélia 2

https://www.youtube.com/watch?v=3sJbdk6_pf4

 

J’étais très jeune lorsque tout a commencé. Mais les catastrophes ignorent la jeunesse et l’innocence. Elles sont pareilles à des assassins qui frappent d’un couteau dans le dos leurs victimes. Si l’on n’est pas assez fort pour résister à la blessure, alors on meurt inévitablement.

La mort. Je ne savais pas ce que c’était à l’époque. Oh, je savais bien qu’elle existait, mais je ne l’avais jamais vu vraiment. J’étais une jeune fille choyée dans son château, ignorant pratiquement tout de la vraie vie, de la réalité du royaume.

 

Mon père et ma mère étaient de bons parents, qui prenaient soin de moi et de mes frères aîné et cadet. Ils étaient les ducs du duché le plus au nord de Corvefel, réputé pour être la cible fréquente d’escarmouches avec le royaume de Sorsombre, voisin hostile.

Nous étions la branche héritière de la noble famille des Marjiriens, au lion rugissant. Nos ennemis nous craignaient, et nos amis nous respectaient, avait coutume de dire mon père. Et moi, Erica Marjiriens, j’étais fière d’être membre d’une si prestigieuse famille. Et combien j’étais soucieuse de faire mes preuves, d’être à la hauteur.

C’étaient des rêves d’adolescente en mal d’être reconnue par ses proches. Il faut dire que mon père Stefron n’avait jamais cru bon m’enseigner les rouages complexes de la politique. Je pense que c’est parce qu’il la détestait, et qu’il ne voulait pas voir ses enfants y être exposés trop jeunes. Je le comprends aujourd’hui, mais il faut bien avouer que ce manque total d’expérience a bien failli causer ma perte.

 

 

 

Mais revenons à ce qui vous intéresse : le jour où tout a basculé.

Val-lès-l’Ombre avait beau être la capitale du duché, il s’agissait d’une ville de taille fort réduite, encastrée dans une vallée resserrée, encerclée de presque partout par de hautes montagnes escarpées. Le seul moyen de quitter facilement la ville était par la vallée qui rejoignait le reste du royaume et ses grandes plaines au sud. Cet axe de communication était coupé durant l’hiver avec les neiges et le froid. Nous avions donc tendance à vivre en autarcie par rapport au reste de Corvefel. Je vous parle de tout ceci, car nos ennemis se sont servis de ce fait tout simple pour attaquer au meilleur moment. Au coeur de l’hiver, alors que je venais de fêter mon quatorzième anniversaire, l’ensemble de ma famille a été massacrée.

 

 

 

Ce jour là, je m’étais levée pour aller regarder le soleil se lever sur la Dent de l’Ours. Le temps était très clément, pas un nuage dans le ciel. Mon père avait prévu d’aller voir l’avancement des travaux de déblaiement des routes de la ville, et d’y participer. Il se faisait un point d’honneur à ce que nos sujets sachent que leur dirigeant prenait part à leurs labeurs. Ma mère étaient occupée par des affaires d’intendance. Mes frères s’entraînaient à l’épée dans la cour intérieure du château. Quant à moi, mes travaux de couture m’attendaient depuis trop longtemps, et j’ai passé toute la journée à repriser des robes d’hiver et d’autres tissus. Rien ne laissait présager que quelque chose de terrible allait se produire.

C’est le soir que les assassins sont venus. Nous étions en train de dîner, et j’étais allée chercher une pelisse supplémentaire dans mes appartements. Lorsque je suis revenue, ma famille entière gisait dans les décombres de la vaisselle brisée, des flaques de vin et de la nourriture répandue par terre. Ils arboraient tous une expression de surprise incrédule sur leurs visages, à l’exception de mon frère aîné qui semblait avoir eu le temps de comprendre ce qui se passait.

Le coup avait été fait par les servantes et les valets. Ils étaient toujours là, leurs poignards poissés de sang. Et ils me regardaient avec des yeux sans véritable expression. Comme si ce qu’ils venaient de faire ne les affectait pas plus que ça. Ou encore comme si rien ne s’était passé. J’ai eu le temps de penser : « tu dois bouger Erica, maintenant ! ». Mais j’étais bien trop sous le choc pour tenter de m’enfuir, ou même hurler. Puis, j’ai senti une main se poser sur ma bouche, et le tranchant froid du métal couper nettement ma gorge à l’horizontal. Mes jambes m’ont lâchée, et je suis tombée à terre. Je me souviens de la sensation surréaliste de sentir mon sang jaillir de l’entaille dans ma gorge. Mon champ de vision était occupé par les jambes et l’une des mains livides de ma mère. Le temps m’a manqué pour penser que j’allais mourir. J’ai perdu conscience, et le monde s’est fondu dans l’ombre.

 

 

 

C’est ainsi que j’ai dit adieu au monde que je connaissais, celui de mon enfance. Mon père, ma mère, mes frères, ils sont tous partis ce jour-là, sans même me dire au revoir. Tout s’est passé si vite ! J’ai longtemps éprouvé une terrible colère contre le caractère absurde de tout cela.

Ce n’est que plus tard, en apprenant les raisons de ce massacre que ce sentiment d’absurdité s’est dissipé. Cependant, cela n’a pas fait disparaître ma colère pour autant. Pourquoi ? Parce que l’absurde a laissé la place à quelque chose d’encore plus enrageant.

La fatalité.

 


27/11/2019
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l'Histoire d'Orcélia 1

https://www.youtube.com/watch?v=i65JYOeT8J0

 

Il est dit qu'Adam fut le premier homme à avoir marché sur notre Terre. Son existence n'a rien de prouvé. Pourtant, sur cette autre terre dont je me souviens, un ancêtre commun à l'ensemble de l'humanité a bel et bien existé.

 

Je me souviens très bien d'elle, elle car il s'agit d'une femme. Elle s'appelait Orcelia.

Comment elle est apparue, c'est un secret qu'elle seule peut connaître. Elle ne nous en a jamais parlé. Nous ne le lui avons jamais demandé par crainte et respect. C'était notre mère. Elle nous avait portés, moi et mes frères et soeurs. Elle nous avait élevés. Et plus que tout, elle savait.

 

Elle nous disait qu'avec elle était né le monde, qu'elle était le monde, et que le monde était elle. Par conséquent, aucune chose en ce monde ne lui était inconnue. Elle connaissait les secrets des plantes, des minéraux, de l'air et des océans. Elle connaissait chaque animal vivant sur la terre ou dans les mers. Elle connaissait chaque recoin du monde, jusqu'au tréfond des entrailles de la terre.

C'était un enseignant remarquable, qui prenait plaisir à nous transmettre son incroyable savoir.

Mes cours préférés portaient sur l'astronomie. J'aimais sa façon de nous parler des réactions nucléaires se produisant dans le coeur de toutes les étoiles ; des constellations et des trous noirs.

 

Tous les secrets de la technologie lui étaient connus. C'est grâce à des matrices artificielles qu'elle nous avait donné la vie.

Nous étions une Famille constituée de 7 branches à 40 bourgeons, ce sont ses propres termes. Elle nous avait expliqué que pour nous donner la vie, elle avait créé sept variantes différentes de son ADN qu'elle avait déclinés chacun de quarante façons possibles.

J'avais donc trente-neuf faux-jumeaux et deux cent quarante frères et soeurs différents.

 

Orcélia était notre mère bien-aimée. Elle s'était donné une famille, nous, et en prenait soin. Nous l'aimions tous. Nous la craignions tous. Nous souhaitions lui plaire, faire en sorte que tout ce que nous faisions lui plût. Nous prenions grand soin du monde qui était né par elle. Nous plantions des forêts là où il nous semblait bon. Nous dressions des montagnes. Nous embellissions les rivières et les cours d'eau. Nous imaginions des chants et des poèmes célébrant ce que nous voyions.

 

Un jour, une branche de notre Famille imagina quelque chose de nouveau : créer d'autres êtres humains à notre ressemblance afin qu'ils puissent peupler ce monde, l'habiter, le remplir. Ce seraient des peuples différents dont chaque branche prendrait soin.

Orcélia nous avait donné la vie. Nous la donnâmes au reste de l'humanité.

 

Oh, combien était belle la terre dont je me souviens.

Comme Orcélia était belle à l'aube du temps.

 

Ces jours se sont enfuis depuis fort longtemps, ne laissant que de la nostalgie derrière eux.

Moi qui suis la mémoire de ce monde oublié, j'ai peine à m'en souvenir.

Combien de siècles maintenant, depuis que j'ai vu notre mère sourire pour la dernière fois ?

 


24/11/2019
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Testament d'un saint inconnu

https://www.youtube.com/watch?v=j8B_BLtpxQM

 

George, pardonne moi pour tout le mal que je t'ai fait.

 

Le soir de ma vie est arrivé sans que je m'en rende compte. Le temps a filé, où est-il parti ?

Il s'en est allé à l'ouest, comme toute chose.

George, tous ceux que j'ai aimés sont partis au loin, il ne reste que toi sur cette berge. Et, par des circonstances absurdes, il se trouve que nous sommes fâchés.

George, au soir de ma vie, les regrets m'assaillent, les remords me rongent. Pourquoi a-t-il fallu que je fasse de nous des ennemis ? Où sont passés les jours où nous étions frères ?

Je les ai enterrés sous ma rancoeur, sous ma colère et ma haine. Ils reposent au cimetière des amitiés brisées.

George, pardonne moi pour tout le mal que je t'ai fait.

Le temps m'est désormais compté. Le crépuscule s'annonce. Mon souffle se fait plus court.

Comme j'aimerais qu'au moins, nous nous quittions en amis.

La paix.

Ce monde me ressemble, ou bien c'est moi qui ressemble au monde. Il est rongé par la guerre et les mésententes. Et moi, qu'ai-je fait avec toi ? N'ai-je pas entretenu le conflit avec toi ? Un conflit larvé, fait de silence et de non-dits.

Le pardon.

Maintenant, George, comme j'y aspire. Il est la libération pour mon âme de toutes ces années de rancune. Comment se fait-il, George, que j'aie pu vivre toute ma vie sans respirer ?

Ai-je vécu, George ? Ai-je seulement connu ce qu'est la Vie ?

 

Après toutes ces années à écouter le message du Christ, à faire de mon mieux pour l'appliquer, je m'apperçois que je manque à la première de ses Paroles.

"Aimez-vous les uns les autres, comme moi je vous ai aimés".

Ai-je fait preuve d'amour envers toi, George ? Ai-je été ton frère ?

J'ai fait pousser la colère et la haine entre nous, et aujourd'hui j'en récolte les fruits : l'amertume, la tristesse et la solitude.

Au dernier jour de ma vie, au terme de tous ces actes voués à mon prochain, je me rends compte que j'ai toujours tenu mon prochain le plus éloigné de moi possible.

Pardonne moi, George, pour tout le mal que je t'ai fait.

Mon Dieu, qu'ai-je fait de tout ce temps de ma vie ?

Mon Dieu, pardonne moi. Alors que tu t'apprètes à me visiter, mon âme est toujours aussi sale et désordonnée.

George, tous mes actes de charité sont nuls : je n'ai toujours pas commencé à me repentir.

 

George, pardonne-moi tout le mal que je t'ai fait.

 

Alfred.

 


24/11/2019
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